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Jean-Jacques Bonvin

Histoires saintes


Ses Histoires saintes font côtoyer allègrement des élus reconnus par l’Eglise avec d’autres qui relèvent de son calendrier personnel. Les premiers reçoivent un traitement peu orthodoxe, leur biographie est revue au filtre de l’ironie, sous-tendue par une bonne connaissance des textes sacrés! Quant à faire canoniser ses propres candidats, l’auteur aura du mal à convaincre les instances romaines. Mais il peint quelques beaux portraits de réfractaires, dans une écriture toujours élégante, alerte et bien documentée.
Isabelle Rüf (Le Temps, 20 avril 2018)

Dans sa relecture iconoclaste du sacré, Jean-Jacques Bonvin conjugue une réjouissante ambivalence, jouant sur le fil entre plaisir et souffrance, humour et empathie, distance et grâce, doutes et soif d’absolu.
Anne Pitteloud (Le Courrier, 27 avril 2018)

On le pensait plus familier de la beat generation que du calendrier des saints. Il peint pourtant – avec humour – les aveuglements de la «servitude volontaire» des croyants.
Isabelle Rüf (Le Phare, avril 2018)

Jean-Jacques Bonvin signe un recueil de treize textes tenant aussi bien de la nouvelle burinée que du dégorgement introspectif. Ses références classiques sont reconsidérées par l’originalité de son style, son esprit d’autonomiste cultivé. Il use de mots à la fois goûteux et caillouteux, rauques et luisants, prosaïques et poétiques, soigneusement choisis, puis âprement alignés, rognés par la densité – un sens de l’essentiel à défaut de l’Eternel, bien que celui-ci ne soit pas complètement absent.
Thibaut Kaeser (Echo Magazine, 4 avril 2018)

S’il fallait retenir un livre qui fait d’une démarche iconoclaste un art à part entière, pas d’hésitation (…) une écriture aussi distancée que raffinée. Un livre à ne peut-être pas mettre entre des mains très chrétiennes, ces Histoires saintes pouvant bien conduire directement chez Belzébuth!
Bernadette Richard (Le Quotidien Jurassien, 29 mars 2018)

Des nouvelles où Genève et le religieux voisinent au fil d’une prose parfois difficile à percer. Pourtant le charme agit à plusieurs reprises (…) Certains textes nous plongent dans un passé très lointain, même dans l’Antiquité. Dans le dernier, un fils écoute son père âgé divaguer, pendant qu’il l’emmène sous la pluie canoter sur un étang.
Benjamin Chaix (Tribune de Genève, 24 mars 2018)

Une sorte de sarcasme gothique résonne dans ces Histoires saintes où règnent surtout l’égarement et la déréliction (…) Il y a chez Jean-Jacques Bonvin une noirceur qui ne se prend pas au sérieux et qui enchante. A défaut d’être un stylite, comme Siméon, il est en tout cas un styliste: c’est un écrivain laconique qui semble tailler ses phrases au burin.
Michel Audétat (Le Matin Dimanche, 25 février 2018)

Jean-Jacques Bonvin ne cherche lisiblement pas à être orthodoxe: il prend des libertés avec les vies de ces saints, si bien que l'Église ne reconnaîtra pas toujours les siens qu'elle a pourtant un jour canonisés. (…) Selon que le lecteur est chrétien ou non, il appréciera bien sûr la façon, mais se demandera donc, ou non, s'il ne doit pas adresser une prière à son Créateur pour que l'auteur qui a commis ces récits iconoclastes soit absous, ou non...
Francis Richard (blog, 18 février 2018)

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